Des relations LGBTTQ* saines
Nous méritons tous de vivre une relation saine, sans violence ni mauvais traitements.
LGBTBQ* : lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, bispirituels et queers. L'astérisque représente les autres identités et orientations sexuelles minoritaires (par exemple, en questionnement, intersexuels, pansexuels et androgynes).
Homophobie, biphobie ou transphobie : termes désignant la haine, la peur ou la discrimination, ou les croyances négatives, envers les gais et les lesbiennes (homophobie), les bisexuels (biphobie), les transgenres (transphobie) ainsi que les autres personnes qui sont perçues comme ayant ces orientations ou identités sexuelles.
Hétérosexisme : la croyance que tout le monde est hétérosexuel ou devrait l'être. L'hétérosexime comprend la présomption que les autres sont hétérosexuels et que l'hétérosexualité est supérieure à toute autre orientation sexuelle.
Qu'est-ce qu'une relation saine?
Dans une relation saine, les deux partenaires se sentent respectés, appréciés et aimés pour qui ils sont. Les partenaires communiquent ouvertement, honnêtement et calmement, même lorsqu'ils ne sont pas d'accord.
Il est également important que les partenaires entretiennent une relation avec les amis et les membres de leur famille qu'ils aiment bien, et de s'intéresser à autre chose en dehors de la relation.
Affiche sur les relations LGBTTQ* saines |
Pour en savoir davantage sur les relations saines, malsaines et de violence, veuillez consulter les feuilles d'information suivantes :
Information pour les lesbiennes |
Information pour les gais |
Information pour les bisexuels |
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Information pour les transgenres |
Information pour les bispirituels |
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Exemples de violence
Violence physique : faire du mal ou menacer de faire mal à son partenaire, à une personne ou aux animaux qu'il aime; détruire les biens de son partenaire; menacer de l'infecter avec le VIH.
Violence sexuelle : forcer un partenaire à participer à un acte sexuel; l'obliger à avoir un rapport sexuel qui l'humilie ou le rabaisse; se moquer de son corps, de sa performance sexuelle ou de sa sexualité.
Violence psychologique ou verbale : rabaisser ou intimider un partenaire; crier contre un partenaire; isoler un partenaire de ses amis et de sa famille; surveiller les allées et venues de son partenaire; traquer et harceler; insulter et injurer son partenaire; menacer de prendre les enfants ou de les retourner contre son partenaire; menacer de se faire mal ou de se suicider pour contrôler un partenaire.
Exploitation financière : contrôler les finances; utiliser l'argent de son partenaire sans son consentement; intervenir dans l'emploi ou les études de son partenaire afin de l'empêcher d'avoir un revenu.
Violence quant à l'identité (peut se chevaucher avec la violence psychologique) : utiliser des aspects de l'identité de sa ou son partenaire pour le ou la rabaisser et le ou la contrôler, notamment son sexe, son identité sexuelle, son âge, sa culture, sa race, son apparence, sa classe, sa spiritualité, ses capacités, sa condition physique ou son statut d'immigrant; menacer de dévoiler son homosexualité, de retourner sa communauté contre lui ou elle (par exemple, sa communauté LGBTBQ*, spirituelle ou culturelle), divulguer son état de santé (par exemple, son état sérologique vis-à-vis du VIH) et menacer de faire expulser son ou sa partenaire.
Défis et mythes
Il n'est pas facile de parler de la violence dans les relations. Les LGBTBQ* doivent faire face à des défis supplémentaires, en raison de comportements homophobes, transphobes et hétérosexistes. Comme la violence dans les relations, ces sortes de discrimination peuvent entraîner des sentiments de honte et de dévalorisation.
Certaines personnes LGBTBQ* croient qu'elles méritent d'être maltraitées en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle et qu'elles ne seront jamais capables de vivre une relation aimante et saine. Ces sentiments peuvent être plus prononcés chez les LGBTTQ* qui ont connu d'autres formes de discrimination, comme le racisme, le sexisme ou la discrimination en raison d'une déficience ou de troubles médicaux.
Il y a de nombreux mythes quant à la violence dans une relation LGBTBQ*. En raison de ces mythes, les LGBTBQ* peuvent éprouver plus de difficulté à reconnaître une relation de violence et à demander de l'aide. Même après avoir reconnu l'existence de la violence dans leur relation, les personnes LGBTBQ* peuvent craindre la réaction homophobe ou transphobe de ceux qui pourraient les aider.
- Mythe : la violence familiale ne touche que les relations hétérosexuelles, ou seulement certains groupes au sein des communautés LGBTBQ*.
Réalité : la violence familiale touche les LGBTBQ* de tous les âges et les niveaux de revenu, ainsi que de toutes les cultures, les capacités, les spiritualités, les professions et les régions de la province. Selon Statistique Canada, en 2009, 20 % des personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles ont déclaré avoir été maltraitées par leur conjoint (actuel ou passé) légalement marié ou de fait au cours des cinq dernières années (remarque : on ne leur a pas demandé si la violence était infligée par un partenaire du même sexe ou du sexe opposé). - Mythe : la violence dans une relation LGBTBQ* est mutuelle, les deux partenaires y participant de manière égale.
Réalité : dans une relation de violence, une personne fait preuve souvent de plus de comportements violents que l'autre. Dans les relations de même sexe, le fait que les partenaires soient du même sexe ne signifie pas qu'ils sont responsables de la violence de manière égale. - Mythe : le partenaire le plus grand, le plus fort et le plus « butch » est toujours l'agresseur dans une relation de violence. La victime est toujours « fem », plus petite et plus faible. Si le partenaire le plus fort est victime de violence, il devrait pouvoir se défendre.
Réalité : la taille, la force et l'expression sexuelle (par exemple, masculinité ou féminité) ne permettent pas de déterminer qui est l'agresseur et qui est la victime. Les victimes de violence verbale et psychologique se sentent souvent abattues et ne peuvent se défendre contre la violence physique, même si elles sont plus grandes et plus fortes que leur partenaire.
Il existe de l'aide
Communiquez avec l'une des personnes-ressources indiquées ci-dessous pour obtenir plus d'information et savoir comment créer votre propre plan de protection. Si vous ou l'une de vos connaissances êtes dans une relation de violence, vous pouvez communiquer 24 heures sur 24 avec la ligne provinciale de détresse et d'information sur la violence familiale en composant le 1 877 977-0007, afin d'être orienté vers le refuge le plus proche pour victimes de violence familiale.
Si vous êtes en danger immédiat, composez le 911.
Cliquez ici pour obtenir des renseignements sur la création d'un plan de protection
Cliquez ici pour obtenir la liste des ressources et mécanismes de soutien offerts au Manitoba
Rainbow Resource Center : 204 474-0212 à Winnipeg
Remerciements
Tous nos remerciements à Rainbow Resource Centre, à Two-Spirited People of Manitoba, à Aurora House et aux autres membres de la communauté qui ont participé à l'élaboration des documents d'information sur les relations LGBTBQ* de violence. Nous remercions de même le gouvernement de l'Alberta de nous avoir communiqué sa publication Abuse in Same-Sex and LGBTQ* Relationships.